Analyse bio-psycho-généalogique de l’arbre familial

" L'avenir est une porte, le passé en est la clé". Victor Hugo

Quand nous venons au monde, un mobile familial, équilibré ou déséquilibré, est placé au-dessus de notre berceau. Tout comme chaque personne de la famille, nous sommes un morceau de ce mobile, avec sa forme, sa couleur, son histoire particulière…

Au fil du temps et de façon inconsciente, les valeurs, les croyances, les secrets, les loyautés, les émotions tues… se transmettent, influencent agréablement ou désagréablement notre mobile familial. Les déséquilibres s’accentuent et le clan tout entier, est déstabilisé et nous aussi ! L’adulte que nous sommes devenu, est poussé dans ses comportements quotidiens par une force familiale morbide: c’est plus fort que lui !

Vouloir changer la nature du mobile familial peut être dangereux, voire subversif et entraîner haine, peurs, rejets, méfiance de tout mouvement… alors l’accompagnement du thérapeute est nécessaire.

En effet, tout ce qui nous arrive : une rencontre, un changement professionnel, une maladie, un accident… est à lire de manière symbolique.
Pour l'astrologue Luc Bigé,
"L’événement est un sens refusé qui s’est cristallisé dans une forme objective. Lorsque ce sens est intégré dans la conscience, l’événement ne pose plus de difficultés".

L’interprétation psychologique des thèmes numérologique et natal, entraîne des prises de conscience mais ne remplace pas un travail thérapeutique. Afin que la personne puisse déployer sa nature profonde et retrouver son axe, les mémoires inscrites au cœur de ses cellules, formant son corps de souffrance et bloquant son évolution, ont besoin d’être accompagnées, au moment le plus propice, par un travail personnel et adapté.

Cette rencontre avec notre Ombre fait nécessairement partie du chemin initiatique.

Constance de Polignac la traduit par:
"Ne devons-nous pas d’abord nous laisser conduire au cœur des zones d’ombre, pour ensuite, y découvrir cette étincelle de lumière créatrice qui permet à notre âme d’agir en nous ?" … Ainsi, "nous ne subissons plus notre vie, nous retrouvons notre souveraineté, nous découvrons notre puissance et nous prenons conscience qu’il ne nous est jamais demandé plus que ce que nous pouvons, ni… moins. Une existence sans mise à l’épreuve, ne serait-elle qu’une illusion ?" 

L’arbre généalogique fabrique tout notre destin, tous nos actes, toute notre vie. L’adulte exprime l’enfant qu’il était et l’enfant imprime les adultes qu’il a eus. Nous sommes les héritiers par procuration, des programmes biologiques inconscients de nos parents et de la généalogie.

 

Le Projet- Sens

 

18 mois avant sa naissance, l’enfant porte le projet-sens inconscient de ses parents et toute sa vie, il va exprimer ce SENS qui est inscrit en lui.
Pour se défaire des programmes inconscients, nous avons à respecter notre arbre sans y rester attachés, à trouver le Projet- Sens, à rechercher ce que nos parents nous ont transmis :

 

1. biologiquement par le manifesté des maladies

"Si tu écoutes ton corps quand il chuchote, tu n'auras pas à l'entendre crier"  Sagesse tibétaine

Le cerveau est programmé pour notre survie. Il connait notre passé, notre présent, notre futur. La maladie est pour lui, la solution parfaite pour que nous restions en vie, pour que nous nous guérissions.

La maladie ("mal à dit") est le passage d’un stress psychique à un stress biologique. Si le premier dure trop longtemps, le conflit se cristallisera. Le corps prendra sur lui ce que la conscience n’arrive plus à accueillir, ce qui pourra entrainer la mort soit par épuisement, soit par inadvertance : accidents, conduites à risques…

Selon l'astrologue Luc Bigéla maladie est une "inversion du désir de l’âme". C’est "l’injonction du corps pour que la personne devienne plus attentive à sa vérité intérieure, à son être essentiel, à son axe."

D’une génération à l’autre, les maladies des différents membres de la lignée, permettent de voir, ce qui a été dans le sens de la résolution du conflit ou de son aggravation.

Il est important de dépasser les interprétations posées sur un arbre généalogique et de se référer au « langage du corps ».

"Le corps ne ment jamais". Alice Miller

 

2. psychologiquement par le travail sur l’arbre généalogique.

 

Le transgénérationnel peut se vivre comme la recherche, à l’extérieur, des causes de ce qui est à l’intérieur de nous. Il permet ainsi de comprendre beaucoup des parts inexpliquées de notre vécu.

Mettre la cause en dehors, c’est aussi perdre la responsabilité de son existence. Il est important de replacer chaque être humain au centre de son histoire : il reçoit des héritages et en transmet à sa filiation.

Les secrets de famille apparaissent comme le coeur de la responsabilité ou de la non- responsabilité de chacun. Le transgénérationnel est alors l’ultime couche de ce qui n’a pas pu être assumé mais il devient aussi la base d’une responsabilisation.

Tout ce que les parents ne réussissent pas à faire, les enfants le réalisent en actes et le déni d’une génération fait le délire des suivantes :

  • A la 1° génération, le secret est indicible.
  • A la 2° génération, le secret est innommable.
  • A la 3° génération, le secret est impensable.
  • A la 4° génération, le secret se dilue et toujours, les non-dits (les non- mis en mots) font la place aux maux.

Chaque être humain est alors le lieu d’une guérison possible de lui-même et de toutes ses lignées: descendante, mais aussi ascendante.

 

Tout notre arbre est en nous. La solution est dans le fruit…

La thérapie est la seule possibilité de sortir de la tendance à la victimite.
Pour dire OUI à la Vie, l’enfant formaté par ses parents, n’a pas d’autres choix que de renoncer à l’esclavage des loyautés familiales.

  • La première mise au monde est la naissance, véritable combat désespéré mais inespéré pour la survie et pour la Vie !
  • De 0 à 7 ans, l’enfant branché énergétiquement sur ses parents, s’adapte. Ces 7 premières années déterminent le reste de son existence et tous les cycles de 7 ans (COEX) qu’il vivra, seront à l’image de ces 7 premières années : répétitions, répétitions, répétitions jusqu’à ce que la Conscience lève le voile !
  • A 7 ans, l’Ego est construit, le « téléchargement » cesse, le discernement arrive. L’enfant fait l’expérience de qui il est, lui.
  • Jusqu’à 30 ans, c’est la construction bio- psychologique avec la crise identitaire de la trentaine.
  • De 28 à 40 ans, c’est la construction par le socio-culturel.
  • De 38 à 45 ans, la crise de la quarantaine est un passage obligé par la thérapie. Le jeune adulte regarde d’abord ce qu’il porte et sa nouvelle conscience le pousse à la trahison… pour vivre enfin sa mission de vie sur cette terre.

Il passe alors du Transgénérationnel (de ce que lui ont inculqué ses lignées et de ce qu’il en a fait), au Socio- culturel, à l’Individuel et enfin au Transpersonnel pour s’individuer. Alors il transcende, inclut et intègre ses expériences de vie. Tout au long de sa deuxième moitié de vie, d'autres crises viendront le préparer à assurer sa transmission et à bien réussir son grand passage.

Chacun de nous voit le Réel au travers de ses propres filtres. Alors, quand nous co-créons notre réalité à partir de notre karma (trop bien connu), c’est de façon infantile, comme un caprice, pour ... s’épargner de grandir, pour éviter responsabilités et engagements.

Le rôle du thérapeute est de mettre son consultant dans d’autres cadres qui éclaireront son réel autrement que de façon douloureuse. Il ne met pas la pression*, ne donne pas de vérité, pas d’assurance, mais insufle comme un… vertige, pour inviter son patient au voyage, pour le préparer et l'accompagner.

* Les résistances et les souffrances rencontrées lâchent souvent quand c’est le moment et non, quand nous le décidons. Vouloir secouer l’arbre trop tôt, est contre- productif. Les fruits ne se détachent que lorsqu’ils sont mûrs. Inutile donc de tant s’agiter !

* Il n’y a que la Vie qui nous amène à cet état d’Etre que C. G.Jung appelle le Soi.  

 

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